L’éditorial du Christianity Today appelant à la destitution de Donald Trump
n’a pas seulement déchaîné la fureur du président. Il a aussi suscité la
réaction de leaders évangéliques aux Etats-Unis.
Cent
quatre-vingt d’entre eux ont signé une lettre condamnant les propos du
rédacteur en chef Mark Galli, rapportait Newsweek le 22 décembre. Parmi
ceux-ci, Jerry Falwell Junior de l’Université Liberty, le pasteur Robert
Jeffress de l’Eglise First Baptist Dallas ou encore Cissie Graham Lynch,
petite-fille de Billy Graham engagée dans Samaritain Purse.
«L’éditorial que vous publiez, sans aucun égard significatif aux points de vue dissidents, soutient non seulement une destitution enièrement partisane, juridiquement douteuse et à visée politique, mais va encore plus loin en appelant à la non réélection de Donald Trump en 2020, alors qu’il survivra certainement à la destitution», relève le collectif.
Tout en
estimant que l’éditorial de Mark Galli remet en question l’intégrité
spirituelle et le témoignage chrétien de dizaines de millions de croyants qui
prennent au sérieux leurs obligations civiques et morales.
Se qualifiant de chrétiens professant la
Bible et d’Américains patriotes, les signataires de la lettre se disent
reconnaissants que le président Trump aient demandé leurs conseils pour faire
avancer des politiques protégeant l’enfant à naître, promouvant la liberté
religieuse et réformant le système judiciaire.
Ce que regrette
pour sa part le révérend Rick Amato, du Dream Believe Institute de Wellington
(Floride), c’est que le nom même du magazine Christianity Today donne
l’impression qu’il parle au nom de tout le christianisme, ce qui à ses yeux
n’est de loin pas le cas.
Dans l’article
de Newsweek, il exprime : «Que le
président ait fait quelque chose de mal ou non, même s’il l’a fait et que c’est
immoral, cela exige le pardon et demande un coup de main, si vous êtes chrétien ».
Et de rappeler que Jésus, quand il était sur la terre, n’a pas jugé les gens.
Source et Crédit Photo : Evangeliques.info