Le pasteur Óscar Velásquez Pavón et cinq autres membres de sa famille, dont un enfant de trois mois, ont péri dans l’incendie criminel de sa maison, le 16 juin dernier dans le quartier Carlos Marx de Managua du Nicaragua.
Son épouse, Maritza López, leur fils Alfredo Pavón, leur belle-fille Mercedes Raudez, leurs petits-enfants Mathías, trois mois, et Daryeli, trois ans, ont été brûlés, lors de ce carnage perpétré par les membres d’un groupe paramilitaire. Cette association pro-gouvernementale a lancé des cocktails Molotov sur la maison.
“Nous sommes témoins quand ils ont mis le feu à la maison. Ma famille voulait sortir, mais la foule a pointé des AK-47 sur eux pour qu’ils ne sortent pas. Ils ont attendu que la maison brûle et ils sont partis”, a témoigné un autre fils, Oscar Pavón, les larmes aux yeux, au journal en ligne Periodico Maranata.
Oscar Pavón était, lui aussi, à l’intérieur de la maison. Mais a réussi à s’échapper avec deux autres membres de la famille dès que l’incendie a commencé.
Les auteurs de ces assassinats ont incendié la maison car le pasteur et sa famille s’opposaient aux tireurs d’élite qui voulaient se positionner au troisième étage. A ce moment-là, les forces de soutien au président Daniel Ortega et des opposants au régime manifestaient dans la rue.
« Face à ce refus, les Sandinistes ont choisi de brûler la maison, sachant qu’elle prendrait le feu facilement, puisque la famille avait un commerce de matelas à l’intérieur. C’est pour cette raison que les flammes se sont propagées très rapidement », commente l’auteur de l’article.
Ces citoyens se joignent aux quelques 200 morts, conséquences de la crise sociopolitique des derniers mois au Nicaragua.
