Renvoyer un demandeur d’asile qui risque
la persécution pour sa foi chrétienne est une atteinte aux valeurs de
l’Allemagne.
Reinhardt
Schink, secrétaire général de l’Alliance évangélique allemande, a interpellé
ainsi les dirigeants dans le journal Tagespost le 7 janvier.
«Derrière toutes ces figures anonymes se
cachent des situations personnelles bouleversantes et le danger que nous
portions atteinte à notre propre système de valeurs», a-t-il déclaré,
selon Evangelical Focus.
Les réfugiés et
migrants chrétiens renvoyés dans des pays musulmans, comme l’Iran et
l’Afghanistan, risquent la prison, la torture et la mort. Il a notamment relevé
la situation dramatique des nombreux migrants expulsés alors qu’ils se sont
convertis en Allemagne.
«Nous nous déchirons nous-mêmes en tant que
pays lorsque ces migrants, qui s’étaient bien intégrés et étaient devenus des
bâtisseurs de ponts entre les cultures, sont expulsés», a-t-il ajouté.
Il déplore que
les pasteurs ne soient pas consultés lors du traitement des dossiers de demande
d’asile. Selon lui, ils sont pourtant aptes à statuer du cheminement spirituel
du réfugié et de son engagement dans une église locale.
«Au lieu
d’examiner eux-mêmes la foi, à la hâte, les autorités devraient utiliser le
savoir-faire des Eglises chrétiennes», a-t-il déclaré. Il regrette le manque de
confiance dans les pasteurs, «soupçonnés de ne pas dire la vérité».
L’Allemagne a
largement ouvert ses frontières aux réfugiés à partir de 2015. En octobre 2017,
Angela Merkel, la chancelière allemande, a limité à 200 000 le nombre de
réfugiés acceptés en Allemagne chaque année, selon Le Temps.
Source et crédit Photo : Evangeliques.info